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mercredi 3 mars 2010

Ta main

J'adore ta main gauche.

Qu'est-ce qu'une main, sinon une suite d'os mise bout à bout ; recouverte d'un peu de chair et de peau ?

Peut-être, mais ce ne sont pas toutes les mains qui se crispent sur l'oreiller comme ta main gauche.

J'adore ta petite main quand elle se crispe sur l'oreiller... Elle l'agrippe, le serre, un peu comme le ferait une main salvatrice au cours d'une chute.

Tu vois, la main qui agrippe la saillie de rocher et qui évite la chute mortelle. Moi, c'est comme ça que je vois ta main quand elle agrippe l'oreiller ; quand je te
fais l'amour.

Ton visage, je ne le vois pas, il est caché par ta lourde chevelure. Ton corps, je l'aperçois à peine, seulement quand je me relève sur les avant-bras quelques instants afin de soulager tes fesses meurtries par mes coups de boutoirs d'hommes empressés à te faire jouir...

Ta main gauche, je l'aime.
J'imagine une vidéo. Plein champ sur cette main.
AMOUR AVEC NATACHA UNE PREMIERE : CLAP. La caméra cadre en plein ta main. Je te fais l'amour.

La main est posée sur l'oreiller comme un papillon.
On sent bien (la caméra rend bien cette perception) que ta main peut voleter ailleurs. Mais non ! Si elle est là, ta main, c'est qu'elle doit rendre compte, du déroulement, de la progression de nos ébats.

Elle a une fonction propre. (Autrement, il n'y aurait pas de caméra.)
Donc, elle est posée tranquille, placide, neutre presque. On va dire durant une petite minute. Non, une minute, c'est trop dans un film, une vingtaine de secondes, ça ira. C'est déjà bien.

Et même, durant cette vingtaine de secondes (ce qui est déjà long en vidéo), la main bougera un petit peu, genre les doigts se referment, mais un petit peu ; on peut tout imaginer ; mais pas nécessairement que je suis derrière toi, à regarder ta main, en train de te pénétrer sauvagement (ça, on le découvrira après, quand le champ s'élargira, quand la caméra s'écartera de ta main et fera découvrir au public ébahi ton corps superbe couvert par mon non moins corps superbe collé cloué-attaché.)

Pour l'instant, ta main gauche (après les vingt secondes) commence à agripper l'oreiller. Je la fixe intensément, c'est mon radar, ma sonde, le témoin de la résultante de nos ébats. Plus tu crispes, plus c'est bon... Spasmodique ment, on le dit comme ça.

Tu serres l'oreiller de façon spasmodique. Je te pénètre bien à fond, tu crispes, je le retire, tu décrispes, et ainsi de suite. Je m'enfouis dans ton tréfonds, tu crispes plus fort, et ainsi de suite...
Pauvre oreiller. Il est malmené. Tu ne l'as pas prévenu.
C'est une composante de notre amour.

Et s'il n'y avait pas d'oreiller, hein ? Et bien, ta main gauche chercherait partout quelque chose sur quoi s'agripper (le rideau, le drap, mes cheveux – ça nous est arrivé et j'ai adoré cela - que sais-je encore) mais peu importe..
Je suis bien en toi, tu sais Clara. J'aime ta main gauche. Attention, tu serres plus fort le tissu !
Tu vas jouir, et m'entraîner là-haut avec toi bien sûr. Tes petites fesses cognent maintenant contre mon ventre, tu n'aspires, je viens, tu viens, ta main malmène l'oreiller comme si tu voulais déchirer l'étoffe...

Ça y est ! Ta main, enfouie comme moi au plus profond comme moi de l'oreiller comme moi au fond de toi ne bouge plus comme moi... Nous attendons que la tornade passe... Haut, encore plus haut, apogée, hyperbole, descente, atterrissage, sensations, plénitude... Sens retrouvés à grand peine...

Au bout d'un long moment, je sors mon sexe de ton sexe, couvert de bonheur. Tu te retournes, ta main gauche abandonne l'oreiller (le pauvre – tout chiffonné -) et se pose sur ma nuque ; tu forces afin d'approcher mes lèvres des tiennes...
Il m'arrive de regarder, quelquefois, ta main gauche vaquer à ses occupations quotidiennes, mine de rien, et je lui fais un clin d'œil... Elle sait elle, elle sait que je sais. Mais cela reste entre nous.

Tes pieds
J'adore tes pieds. Les deux ; sans préférence.
Malgré que cela ne soit pas vrai, j'aime à penser qu'ils sont identiques. J'en mets un contre un miroir, et hop ! l'autre apparaît. Mais non, il est derrière le miroir, l'autre, oh le coquin !
Je les mets tous les deux devant le miroir. Cela fait quatre pieds. C'est trop. Je ne voudrais pas d'une femme avec quatre pieds.

J'aime tes pieds quand ils te rapprochent de moi, quand tu cours vers moi, quand tu les agites sur les pédales de ton auto. J'aime les regarder quand tu m'attends : Tu les positionnes l'un normal, pointé vers l'avant, le talon de l'autre venant se nicher dans le coup de pied du premier, un peu comme font les danseuses.
Tu as dû être danseuse.

Tiens, je n'ai jamais pensé à te le demander. Trop tard.
Tu as les pieds dits égyptiens, c'est à dire que le gros orteil est plus long que les autres. Un soir, je me rappelle, je te les ai massés. Tu as aimé. Tu me disais souvent : “ J'aime tout avec toi ”.
Un autre soir, je t'ai léché les gros orteils, l'un après l'autre. Sucé, devrais-je dire. Une sorte de fellation d'orteils. Tu as compris l'allusion d'ailleurs... Ton regard pétillait.

Ton sexe
Je l'aime, ton sexe. C'est drôle, ../..

../../.. La suite, passionnante, ici...

1 commentaire:

sextoys a dit…

oui c'est tellement vrai ce qui est dit ici. je suis tout à fait d'accord.